An Oston, petit village de 1600 habitants, à 6 heures de voiture de la capitale du Kirghizstan, Bishkek. Le décor de montagnes et la lumière sont incomparables. À An Oston, on vit d’agriculture, d’élevage et de petites choses simples* de la vie. Le Kirghizstan, pays enclavé, ne dispose pas d’accès à la mer mais possède une réserve d’eau incroyable, le lac Yssik Kul, le deuxième plus grand lac de montagne au monde alimenté par de nombreux glaciers qui pointent à plus de 7000 mètres d’altitude. An Oston se situe à une heure de route cabossée d’Yssik Kul. Ironie du sort, cette masse d’eau et les glaciers n’alimentent plus correctement en eau le village. Hérité de l’ancien bloc soviétique, les pompes dispatchées au coin des rues ou sur certaine propriété pour les villageois les plus chanceux, sont tombées en désuétude. Mais à An Oston, depuis 2014, une grosse révolution portée par un petit bout de femme, Gulai, est en marche. Probablement, peinée de voir le temps perdu par les siens à s’approvisionner en eau pour remplir les réservoirs de petits éviers extérieurs, un exercice particulièrement pénible durant les long mois d’hiver, Gulai a tout simplement dit stop ! Elle a remué ciel et terre pour trouver du financement afin de réhabiliter le réseau d’eau d’An Oston et y connecter directement les maisons. Le financement, elle l’a décroché auprès de WECF, KAWS et la commune de Saint Omer en France.
Une collaboration Franco/Kirghize qui ne se résume pas qu’à un coup de ciseaux dans un ruban rouge. Plus de la moitié des foyers d’An Oston bénéficient aujourd’hui de ce nouveau réseau connecté. Grâce à une bonne gestion par les femmes du village, des redevances que chacun règle pour l’eau consommée, les infrastructures peuvent être entretenues et la deuxième partie du chantier a pu être lancée pour brancher le reste des maisons. Les bénéfices pour les habitants d’An Oston ? Des douches chaudes en intérieur, de l’eau dans les cuisines, des machines à laver… Un confort moderne qui simplifie clairement la vie et la rend plus belle. Il offre du temps aux enfants pour étudier ou simplement jouer. Il offre du temps aux femmes pour développer un atelier de couture qui assure une nouvelle source de revenus aux familles. Un confort moderne qui améliore aussi considérablement les conditions d’hygiènes à l’école et au petit dispensaire où les deux médecins n’ont pu que constater une amélioration de la santé de chacun. Enfin, il offre du temps au villageois pour se sentir fier du défi relevé par Gulai, et célébrer cela comme il se doit à la mode traditionnelle Kirghize.
Photos reportage réalisé pour le compte de WECF et la Commune de Saint Omer.
*Du pain, des confitures maisons, du thé, et une bonne vodka !
#AnnabelleAvrilPhotographie
Kirghizstan (An Oston) 2017
Photos reportage réalisé pour le compte de WECF et la Commune de Saint Omer.
*Du pain, des confitures maisons, du thé, et une bonne vodka !
#AnnabelleAvrilPhotographie
Kirghizstan (An Oston) 2017
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